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Pas chic mais bien choc : la « festa brega »

13 Septembre 2008 , Rédigé par Passerelle Publié dans #Amicales noctambules

Jeudi soir, une de mes colocataires m’a invitée à une fête. Je me suis dit « chouette, une fête ! » : l’occasion de sortir, rencontrer des gens, me divertir…

 

Je précise qu’il s’agissait en réalité (ce que j’ignorais avant d’y aller) d’une des plus grosses fêtes organisées par l’Unicamp, une fois par an seulement : la « festa brega ».

 

« Brega » est intraduisible : d’après les explications de ma coloc’, j’ai rapproché « brega » de « rétro » et « ringard » ; en somme, la tenue vestimentaire de rigueur doit être la plus loufoque possible, et vous avez carte blanche pour chiner dans les placards de vos grand-mères, du moment que vous êtes ridicule. Chacun y va donc de son interprétation de « brega »… certains sont même « brega » sans le savoir, d’autres simplement vulgaires, bref, il y en a pour tous les goûts. Je tiens à remarquer que les garçons se montrent de loin bien plus audacieux et inventifs dans leurs costumes que les filles…

 

[NB : une autre grande fête, au début de l’année universitaire (en mars pour les étudiants brésiliens), a pour thème le « contrario » : les garçons sont habillés en filles et vice-versa ; cela donne lieu, paraît-il, à toutes sortes de confusions…]

 

Cette fête monstre avait lieu au « Campinas Hall », une grande discothèque version tropicale, avec des palmiers, des passerelles en bois et des points d’eau, dans une lumière électro. En fait, j’ai retrouvé tous les ingrédients d’une soirée étudiante européenne, avec pour seul dépaysement les rythmes musicaux (plus afros).

 

File d’attente bousculée, agents de sécurité agressifs, mecs déjà bourrés avant même d’entrer ; une fois à l’intérieur, musique à fond les ballons, odeur omniprésente de cigarette et de marijuana, couples improvisés se baisouillant goulûment dans tous les coins, jeunes gens « minables » prostrés dans leurs vomissements, regards vides et hallucinés, démarches en zig-zag, promiscuité étouffante…

 


Je prends un sacré coup de vieux, et je me dis que décidément, les soirées étudiantes, que ce soit en France ou ailleurs, ce n’est pas ma tasse de thé ! J’ai du mal à apprécier la soirée, d’autant plus que la musique, elle-même « brega », n’évoque rien pour moi : c’est comme si un étranger se retrouvait dans une fête où des groupies en furie se démèneraient sur des tubes de Téléphone et de Claude François !

 

Mais ça valait le coup d’œil, et je serais bien volontiers partie au bout d’une petite heure, ma curiosité culturelle satisfaite avant que tout ne dégénère en orgie post-moderne… sauf que je dépendais d’une amie d’amies, qui avait la gentillesse de nous « dar uma carona » (expression utilisée pour « accompagner/raccompagner ») en voiture, et qui, elle, avait l’air de bien s’amuser…

 

Il m’a donc fallu patienter jusqu’à 4h30 pour rentrer, lasse, écoeurée de bruit, de fumée et de bousculade. A l’avenir, je privilégierai les soirées en petit comité, comme celle que j’ai passée le lendemain au Bar do Jair, à discuter à bâtons rompus avec quelques amis, humour et simplicité…

 

 

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P
je te reconnais bien la tit mel, et je pense que comme toi la soirée m'aurait paru bien longue... que veux tu comme tu le dis la curiosité culturelle, n'a pas que des avantages
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